[Musique] Andrew Bird

Je n'en avais pas encore rien dit sur le Chancours (mais ici et ici, si)... Etrange, n'est-ce pas, alors qu'il s'agit d'un artiste que j'aime bien beaucoup énormément, et dont je parle de temps en temps un peu souvent (tout le temps ? Vraiment ?)

Et bien voilà... que je plante le décor de ce coup-de-foudre musical.

Première rencontre :

Décor : cuisine. Eté. Tablier rouge bordeaux et pots de confitures. France Inter à la radio, comme d'habitude. Emission : je ne sais pas. Mais je me rappelle très bien avoir laissé la confiture se débrouiller toute seule dans la casserole pour noter sur un bout de papier : ANDREW BIRD. Manque de bol, j'ai perdu ce bout de papier, et oublié Andrew un moment.

Deuxième rencontre :

Décor : salle de bain, et on s'arrêtera là, non mais dîtes ! France Inter à la radio. Emission : C'est Lenoir. Black Session au studio 105. Andrew Bird. Cette fois, je n'ai pas oublié le nom... Et depuis, je suis limite monomaniaque (en fait, non : je suis pratiquante assidue de la multi-maniaquerie, et Andrew Bird en est une, au même rang que Claude Roy, Tolkien, Franck Pé et son Broussaille, mes flûtes dont ma belle irlandaise en ébène, et j'en passe...).

Mais pourquoi que c'est-y que j'aime tant bien c't'homme ? 

Et bien c'est simple : il a une musique très personnelle, très particulière, et j'aime les artistes loin des stéréotypes, qui ne cherchent pas à avoir un genre, seulement à être eux. (Ah c'est autre chose que ces machins frelatés à clips pré-dimensionnés où je ne vous parle même pas de la vision de la femme, b*** ! Que ça me fait hurler de rage à chaque fois, et on appelle ça "artistes" ! Artistes ! "those, burárum, those evileyed - blackhanded - bowlegged - flinthearted - clawfingered - foulbellied - bloodthirsty, morimaite - sincahonda, hoom, well, since you are hasty folk and their full name is as long as years of torment, those vermin of orcs." (LotR3/VI ch. 6... Hops, pardon... Le Seigneur des Anneaux, livre 6, ch. 6... :p)... Broumbaroum... passons...)

Il a une voix magnifique, feutrée, et c'est pas moi qui ai dit qu'elle « colle le grand frisson à chaque fois », c'est Lenoir (mais je suis tout à fait d'accord et j'opine vigoureusement du bonnet).

Il est multi-instrumentiste, mais surtout violoniste et siffleur. Ces morceaux sont très fouillés, et la musique toujours en adéquation avec le texte et la voix : non pas un simple fond sonore, mais un véritable appui, ce qui permet un véritable dialogue entre le chant et l'instrument.

Les textes sont assez surréalistes, parfois (même que je ne comprend pas toujours ce qu'il veut dire, même avec le texte sous le nez... Pourtant je suis censée être bonne traductrice, à la base :)).

Il parle français avec un adorable accent américain... Comme dans le duo avec Emilie Loizeau (rencontre inratable entre ces deux  zozio :)) sur L'autre bout du monde ("London town").

Voyage garanti dans toutes le régions du monde, si on écoute sa discographie complète : les premiers CD avec son orchestre « Bowl of Fire » sont très jazzy, et d'un grand mélange de genre (celtique, scandinave, chinois, latin, tzigane... et j'en oublie !). Les derniers sont plus rock, et aussi plus personnels.

Et les CD valent le coup d'être achetés : le contenu et l'apparence sont soignés :)

Site officiel : http://www.andrewbird.net

Avec toutes les infos nécessaires, et quelques morceaux (... heu... en fait, deux seulement... je croyais qu'il y en avait plus ?) en téléchargement :

• "A Nervous Tic Motion on the Head to the Left" [mp3], de son dernier album, The Mysterious Production of Eggs
• "Lull" [mp3], extrait du très bon Weather System (ma préférée étant "Don't be scared"... j'aime tout : le texte, la mélodie, la seconde voix, la mettre à fond et chanter à pleine voix dessus...).

(Mais puisque je suis bonne âme... voilà le Live au studio 105, d'une très bonne qualité, et puis si vous remontez d'un cran, la liste de tous les lives disponibles...)