Carte postale d'été
La surprise tiède du soleil
timide
par un matin frais
―
fermer les yeux
lever le nez
et ronronner en silence.
La surprise fraîche de l'eau
claire
par un après-midi chaud
―
frissonner de froid
prendre une grande inspiration...
... et rester sur la pointe des
pieds.
Rester à bronzer au soleil
à
attendre que les cigales taisent enfin
leur stressant
craquètement
―
le bruit d'un jet d'arrosage automatique
dans les grands champs de
maïs
par un été étouffant
Avec le soir le silence revient
un
criquet respire dans l'herbe
un lézard vient ne rien faire
à côté de moi
―
se caler un peu mieux
pour plus étendre les jambes
Le
soir et les étoiles
la fraîcheur qui
s'installe
rentrer chercher un plaid s'en vêtir comme d'une cape
et ressortir regarder le
ciel
― se reporter
quelques jours en arrière
une autre herbe humide
une
autre maison
une clairière aux grands arbres
et beaucoup
plus d'étoiles dans la nuit noire
Chercher à se
souvenir de la forme d'Orion
ne repérer que la Grande Ourse
ou la
Petite, d'ailleurs
―
un petit grillon stridule et violonne
le temps n'est plus qu'une notion absente...
Where now the Dwarves and the
Hobbits? Where are the Dragons that were burning?
Where are the
Humans and the Elves, and the bright hair flowing?
Where is the
hand on the harpstring, and the pipes and flutes whistling?
Where
is the clearing and the path and the tall corn growing?
They have passed like rain on the
mountain, like a wind in the meadow;
The days have gone down in
the West behind the hills into shadow.
Who shall gather the sounds of the
sweet voices vaning,
Or behold the dear faces from Faerie
returning?